23 mars 2011

Météorologie de la matière grise


 Je me pose encore et toujours des questions auxquelles j'ai de la difficulté à répondre. Je tourne en rond et ça m'épuise. Ça me gruge. Me ronge. J'ai la batterie à plat. Les fonctions à zéro. Je me sens comme une maniaco-dépressive sur le déclin. Je n’ai envie de rien. Je voudrais dormir. Toujours. Et encore. Pour me réveiller dans 10 ans. Une maison. Un emploi tranquille et stable. Une routine routinière. Une roue qui tourne tranquillement sans s'affoler et sans quitter la route qu'elle s'est donnée. La foutue stabilité. Que je n'aime même pas mais qui me semble plus facile à vivre.

Semble. Sembler. Être. Paraître. Moi qui avait tant l'impression de me connaître je retourne encore en arrière. Simplement, je suis déçue. D'avoir l'impression de me mentir à moi-même, aux autres, quand à ce que je suis. D'avoir peut-être fait des mauvais choix. D'avoir tant voulu être beaucoup alors que je suis peut-être peu. Différente de ce que j'ai toujours voulu être. M'enfin. Je crois. 

J'aimerais tellement avoir cette qualité de ceux qui savent se contenter. D'être capable de m'obliger. Me raisonner et aller travailler malgré ma répugnance. Mon dégoût de n’être qu’une image. Une façade qui semble presque avoir l'air d'aimer ça. Je n'apprécie  pas ce que je relis. Je voudrais ne pas penser. Ne pas croire que ça soit sorti de ma tête. De mon coeur. De moi. Je voudrais pleurer mais je n’ai même plus le courage. Crier et me rebeller. Mais il me manque de la force. Je voudrais tout foutre en l'air. Repartir à zéro. Mais il y a toujours un mais…

Je n'ai pas le courage des émotions qui m'animent. Je suis pathétique. Peureuse et pathétique. Angoissée et pathétique. J'aimerais tellement être capable de me contenter de ce que j'ai. D'être heureuse de ce que j'ai. Du chemin que je prends. Je suis de celles qui sont gâtées par la vie. Qui l'on eu facile sans toutefois jamais l'apprécier. Je me complais dans le malheur que je m'invente. Dans les peurs que je me dépeint toujours plus difficiles à surmonter.

J'ai l'air de celle pour qui tout va toujours bien, aux yeux de ceux qui me connaissent peu. Aux yeux de ceux qui ne me lisent pas. Aux yeux de ceux qui ne font que me voir. Sans connaître mon intérieur si noir. Si laid. Si pessimiste. Un système dépressionnaire orageux.

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